Pas un jour n’existe sans que nos médias ne relayent un climat d’incertitude voire de crainte au sujet d’une éventuelle pénurie énergétique, en particulier en approvisionnement électrique. L’hiver approchant, beaucoup de consommateurs attendent un plan pour faire face à une telle situation. Au niveau fédéral, l’histoire récente nous a démontré qu’il n’y a pas grand-chose à espérer venant du Conseil fédéral : entre l’erreur historique de la stratégie énergétique 2050 et l’abandon de la neutralité de la Suisse au détriment de sa sécurité d’approvisionnement, il ne semble pas possible de créer davantage de chaos.

Dès lors, les autorités politiques cantonales et communales sont chacune forcées de se préparer à faire face, à leur niveau de compétences et dans un délai très court. C’est généralement au travers de mesures simples et locales que les meilleurs résultats sont obtenus. Plusieurs entités, par exemple Bâle-Ville, ont déjà élaboré un plan d’urgence.

La présente interpellation a pour but d’interroger la Municipalité sur son degré de préparation et d’anticipation de cette crise. Les questions suivantes sont développées :

  1. Quel est le plan d’actions prévu par la Municipalité pour garantir au maximum le maintien des services industriels ?
  • Quelle est la stratégie municipale concernant sa propre consommation énergétique (véhicules, bâtiments, installations, mix énergétique, etc.) ?
  • Des mesures incitatives ou obligatoires de restriction de consommation (supplémentaires à celles qui pourraient être décrétées par CH ou VD) à l’attention des Villeneuvois seront-elles adoptées par la Municipalité ?
  • Le volume et la qualité des prestations communales offertes à la population seront-ils modifiés pour réduire la consommation (entretien, nettoyage, horaires, sécurité, etc.) ?
  • La Municipalité a-t-elle déjà évalué l’impact financier engendré par la hausse des prix sur les comptes communaux (2022 et budget 2023) ? Si oui, quel est-il et comment la Municipalité envisage-t-elle d’assurer l’équilibre des comptes ?
  • L’impact de coupures plus ou moins longues de courant électrique est-il évalué pour l’administration communale et les services communaux, en particulier les systèmes d’alarme et de surveillance technique, le SDIS, les installations techniques et industrielles, le service de voirie y compris le service de piquet, l’éclairage public, l’informatique et les télécommunications.